Conférenciers d’honneur

Grand rassemblement du REFAD / Printemps 2022

Cathia PAPI est titulaire d’un doctorat en sciences de l’éducation (Université de Strasbourg) et professeure à l’Université TÉLUQ.  De 2008 à 2014, elle a occupé un poste de maître de conférences à l’Université de Picardie Jules Verne (UPJV) où elle était responsable de la formation hybride visant le développement des compétences numériques dans le cadre du Certificat informatique et internet (C2i). Sociologue de formation, spécialisée en formation à distance, elle mène des recherches concernant les représentations et pratiques des apprenants et des enseignants. Elle s’intéresse tout particulièrement à l’accompagnement, les interactions et la persévérance en formation en ligne. Elle est directrice de l’observatoire du numérique en éducation (ONE), directrice de la rédaction de la revue Médiations et médiatisations et directrice associée de la revue International Journal of E-Learning and Distance Education.

La FAD : entre découverte et renouveau ?

Les périodes de confinement ont amené tous les ordres d’enseignement à basculer de la présence à la distance. Certes, la formation à distance est loin d’être une nouveauté et certaines institutions en ont fait leur spécialité de longue date. Cependant, pour la majorité des acteurs de l’éducation passer de la présence à la distance s’est avéré un véritable casse-tête. Entre formation de dernière minute et bricolage, la bonne volonté et la créativité de tous ont pleinement été mis à profit pour assurer une certaine continuité pédagogique dans un contexte marqué par les périodes de confinement. Nous proposons de nous intéresser aux changements qui sont survenus en abordant quelques-uns des défis rencontrés par les acteurs de différents ordres d’enseignement. Nous mettrons en relief que ce rapide passage à la formation à distance a notamment amené à questionner des dimensions souvent peu réfléchies de toute activité d’enseignement-apprentissage concernant notamment l’accompagnement ou l’évaluation des apprenants. En dépit des nombreuses conséquences négatives de cette crise, les réflexions qui ont ainsi émergé pourraient-elles ouvrir la voie à une réinvention de la FAD ou, plus largement, à des modifications de certains aspects de l’enseignement et de l’apprentissage ? Telle est la question que nous proposons de lancer pour ouvrir ce grand rassemblement du REFAD.

Un croquis-note de cet atelier sera réalisé par l’École branchée e

Simon Collin est professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Montréal. Il est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’équité numérique en éducation et chercheur au Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE). Il s’intéresse aux enjeux éducatifs que suscitent les technologies.

Les « natifs du numérique » à l'épreuve de la continuité pédagogique en ligne

Depuis les années 2000, plusieurs termes ont été inventés pour désigner la relation étroite que les nouvelles générations d’élèves entretiendraient avec le numérique. « Natifs du numérique », « net generation » ou encore « new millenial learners » dépeignent un imaginaire dans lequel les élèves actuels sont nés entourés d’outils numériques, ce qui expliquerait leur inclinaison à apprendre au moyen de ces technologies. Toutefois, la continuité pédagogique en ligne qu’a imposé la pandémie a permis de nuancer cet imaginaire, notamment parce qu’elle a mis en exergue les inégalités numériques entre élèves et entre milieux scolaires. Dans le cadre de cette présentation, nous commencerons par introduire les inégalités numériques entre élèves, telles qu’elles prennent place dans le quotidien scolaire et extrascolaire des élèves. Nous aborderons ensuite comment ces inégalités se sont traduites durant la pandémie, avant de présenter quelques implications pour l’École.

Un croquis-note de cet atelier sera réalisé par l’École branchée e